Johan PREAU, Président d’EOLIA est l’invité de Radio Gazelle

Sensible à la situation catastrophique sanitaire que traverse la Tunisie actuellement, la direction du groupe EOLIA a répondu présente à l’appel à l’aide lancé par l’Ambassade de Tunisie en France. Le groupe s’est mobilisé par l’envoi d’épurateurs d’air pour lutter contre la propagation du Covid-19 en Tunisie.

Ce mardi 3 août, Johan PREAU est l’invité en direct de Radio Gazelle pour décrire des activités du groupe EOLIA et les raisons qui l’ont poussées à s’engager solidairement vers la Tunisie.

Pour écouter l’interview en audio, cliquez ici

Aujourd’hui nous sommes avec Johan PREAU, président du groupe EOLIA. Vous n’avez pas hésité à répondre à l’appel lancé par les autorités tunisiennes, pour venir en aide à ce pays dans la lutte contre le Covid-19.

Pouvez-vous nous en dire plus sur le groupe EOLIA ?​

"​Le Groupe EOLIA est spécialisé dans la gestion de la qualité de l'air en secteurs à risque. Nous avons aujourd'hui plus de 13 ans d'existence et nous comptons une trentaine de collaborateurs".

“Le groupe couvre l’ensemble du territoire national. Notre siège social est implanté a la Ciotat, nous avons également une agence en région parisienne. Notre chiffre d’affaire est évalué à 5 millions de chiffre d’affaire.
Pour rentrer un peu plus dans les détails de notre groupe, à l’origine il y a 13 ans nous étions une société qui répondait à une demande spécifique et règlementaire sur le contrôle en secteur hospitalier et en secteur industriel. Les établissements sont en effet dans l’obligation de respecter une certaine règlementation et un certain niveau de qualité d’air. Au fil du temps et des demandes de nos partenaires, nous avons fait évoluer nos activités, tout en continuant à faire du contrôle qui constitue le cœur de notre métier auquel s’est ajouté l’entretien de l’installation, de la maintenance, et de la commercialisation et de la vente d’épurateurs d’air, qui sont spécifiques aux secteurs à risque”.

Vous êtes essentiellement spécialisé dans le médical ou êtes-vous plus généraliste ?

"Nous sommes exclusivement spécialisés dans le médical".

“En effet nos deux secteurs d’activités sont le secteur hospitalier aussi bien public que privé et le secteur industriel pharma. Notre groupe travaille avec les plus grandes institutions en France. Au niveau local je vais parler notamment de la proximité avec les hôpitaux de Marseille, l’APHM. Nous travaillons également avec les hôpitaux de Grenoble, également avec les hôpitaux parisiens. Dans le secteur industriel le groupe compte également des groupes pharmaceutiques importants tels que IPSEN et SANOFI”.

L'épurateur d'air n'est-il pas la même chose que le concentrateur d'oxygène ? Produisez vous de l'oxygène ?

"Non nous sommes spécialisés dans la qualité d'air ambiant".

Dans la catégorie des ERP, êtes vous spécialisés exclusivement dans le médical, ou travaillez-vous avec des acteurs appartenant à d'autres domaines d'activité ?

"EOLIA a vécu une rupture depuis un an et demi, un peu comme tout le monde et ce depuis le début de la pandémie, en mars 2020. De part la flexibilité de notre fonctionnement, nous avons été en mesure de proposer de nouvelles solutions à l’ensemble des acteurs qui étaient en demande dans ce contexte sanitaire difficile.

“Nous avons calquer en effet nos solutions et nos services initialement déployées vers les hôpitaux et vers les cliniques aux établissement recevant du public (ERP). Cela nous a permis de travailler avec des communes dans la région, en leur proposant notamment des épurateurs d’air.

Notre objectif a été de mettre la qualité hospitalière où le degré d’exigence est beaucoup plus important à disposition des ERP. Nous avons en effet proposé la même exigence à ces acteurs parce que la demande était la et surtout parce que le risque sanitaire était présent dans ce type d’établissements. Je pense notamment aux maisons de retraire, aux communes, aux écoles ; qui vont être un sujet important à traiter avec la rentrée des enfants en septembre 2021″.

"Le contexte de la pandémie nous a conduit à travailler avec ces acteurs, à l’origine ce n'était pas le cas."

Votre cœur de métier consiste à purifier l’air, le contexte pandémique actuel a vu surgir de nouvelles sociétés qui ne sont pas du domaine à se greffer dans le domaine de la sécurité de l'air ?

"Vous voulez parler des sociétés opportunistes ? Nous avons une philosophie de travail en interne, on ne s'occupe pas vraiment de ce que font les autres. Pour les épurateurs d'air, par exemple, cela fait plus de dix ans que nous en commercialisons".

“Il est vrai que nous avons vu presque du jour au lendemain apparaître de nouveaux concurrents sur le marché, tout le monde veut vendre des épurateurs d’air il y a à boire et à manger”.

Ce que l'on veut s'est avant tout garder le niveau d'exigence hospitalier ou industriel, qui est le niveau d'exigence le plus important et le proposer aux établissements qui n'ont pas l'habitude de travailler dans ce degré d'exigence.

“Pour vous donner un exemple, lors de la première vague liée à la pandémie du Covid-19 en France, de mars à juin 2020, EOLIA a réalisé énormément de désinfection dans l’air. Il s’agit de la désinfection au peroxyde d’hydrogène. C’est notre quotidien, nous réalisons près de 2500 interventions par an, dans ces 2500 on compte près de 500 interventions qui correspondent a la désinfection au peroxyde d’hydrogène. Du jour au lendemain, se sont présentées sur le marché des sociétés qui faisaient du ménage -avec tout le respect que j’ai pour ces société là- qui se sont greffées sur ce marché, ce qui a causé de nombreux abus”.

Existe t-il des organismes ou société qui sont capables de contrôler et limiter ces abus justement ?

“Non, cela n’existe pas car c’est ce secteur d’activité est encore considéré comme un secteur de niche”.

Une PME comme la nôtre, est première en région et nous sommes situés dans le top 5 à échelle du territoire national. Ce domaine bien spécifique est en effet exécuté souvent par une branche de grand groupe qui ne dispose pas pour autant d'une réelle expertise dans ce domaine.

“Contrairement à ce que nous réalisons au sein de nos équipes, nous exécutons au quotidien notre cœur de métier créé en quelque sorte par mon père il y a plus de trente ans, docteur en biologie de l’environnement. Pour autant, tous les jours nous cherchons à nous améliorer et à peaufiner notre offre de service”.

Vous m'avez indiqué hors antenne qu'il n'y a pas de spécialité propre à la sécurité de l'air ?

“En effet, notre plus grande difficulté est de recruter des collaborateurs dans ce secteur. Actuellement on ne peut pas sortir d’une l’école avec un diplôme propre au domaine qui est le nôtre”.

Notre philosophie de recrutement consiste à recruter des personnes avec des bases en biologie, et chimie puis nous disposons d'un cursus de formation en interne. Ce que nous recherchons en tout premier lieu c'es la qualité humaine.

“Avec cette qualité, si la personne est motivée, six mois après le candidat va avoir la capacité d’être autonome sur le terrain. Bien que je vous avoue je travaille dans ce domaine depuis près de 15 ans, et j’en apprends tous les jours”.

EOLIA est engagé sur le terrain dans le contexte que vit la France en lien avec le COVID-19 ?

Nous sommes depuis un an et demi au plus proche de nos partenaires, du secteur hospitalier pour le aider à gérer les circuits humains, les niveaux de confinement en réanimation aussi bien pour la protection des patients que du personnel soignant. C’est réellement le cœur de notre métier.

A travers l'ensemble de nos prestations, cette crise nous a permis de créer un service d'urgence qui s'appelle EOLIA 365. Ce service nous permet de répondre, de la même façon que des "pompiers de l'air" de manière très réactive, grâce à la proximité, le conseil. En effet, si je reçois un appel maintenant nous sommes capables d'intervenir quelques heures après.

Vous recevez ces coups de téléphone d'urgence de quels type d'acteurs ?

Des hôpitaux essentiellement. Depuis 15 jours malheureusement, les appels ont repris en ce sens là. Les premiers mois de la pandémie nous étions appelés jours et nuit par l'ensemble de nos partenaires.