Quelles actions menées afin de garantir la qualité de l’air dans les ERP et limiter la propagation des virus véhiculés par l’air ambiant ?
Dans le prolongement de la crise sanitaire liée à la COVID-19, une des expressions qui a envahi l’univers sémantique des Français est celui de purificateur d’air. A la requête « purificateur d’air » tapée sur Google¹, le moteur de recherche nous indique plus de 6 510 000 résultats. De nombreuses marques commerciales ont associé cet appareil dit « magique » à leur gamme, avec en arrière-plan, les délicates questions « est ce que ça fonctionne vraiment » ? ou « lequel choisir » ?
Les épurateurs d’air sont-ils la solution miracle ?
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) précise que ces unités mobiles « sont des appareils visant à traiter l’air dans un local de manière globale ». Un ou plusieurs appareils sont alors installés dans le même local et le traitement est assuré par les équipements travaillant sur le même volume d’air à traiter².
La synthèse des recommandations internationales émises par le Haut Conseil de la santé publique indiquent que les filtres HEPA de haute qualité intégrés aux épurateurs d’air sont considérés comme des filtres efficaces pour retenir les particules en suspension dans l’air, « y compris certains virus la plupart du temps adsorbés sur ou intégrés dans les particules ».
Cette synthèse émet une réserve pour attester de la pleine efficacité liée au purificateur d’air qui ne peut, à lui seul, garantir un faible niveau de particules virales en suspension dans l’air.
Précisant que le dispositif n’aura en effet « aucun impact sur le taux de renouvellement d’air et donc sur le taux de CO2, directement lié à la performance de l’aération/ventilation mécanique et à la densité de personnes présentes dans une pièce donnée ».
Ainsi, dans le cadre de la maitrise de la qualité de l’air, il est à noter que toute action proposée doit être définie comme préventive.
Le contrôle de taux de CO2
La technique qui semble la plus pertinente dans la maitrise de la qualité de l’air consiste à évaluer les taux de CO2 dans l’air d’un local. Nous savons que plus la densité de personnes est importante dans un espace clos, plus le taux de CO2 augmente en proportion.
Si le CO₂ est un gaz présent dans l’air et inoffensif à basse concentration il peut avoir des effets dangereux, voire mortel (perte de conscience, asphyxie) quand les concentrations dans l’air dépassent 5 ou 8%. Le lien a été établi entre le taux de CO2 dans une pièce qui indique la quantité d’air exhalé par les personnes et potentiellement, la quantité d’aérosols en suspension contenant le Covid-19.
Nous avons dans ce contexte d’analyse un gaz traceur et pas des moindres.
Le CO2 s’évalue dans l’air et les seuils limites nécessitant la mise en place d’actions correctives se situent aux environs de 1000 ppm, un taux définit comme « tolérable » en milieux fermés.
Lorsque ces seuils d’alerte sont dépassés, les actions correctives à mener sont les suivantes :
1/ La plus simple, consiste à limiter le nombre de personnes dans le local tout en évitant la surpopulation,
2/ ainsi qu’à favoriser l’apport d’air neuf soit en ouvrant les fenêtres ou par action dynamique en accentuant la ventilation du local.
Ces mesures n’ont pas vocation à se substituer à la distanciation physique et aux autres mesures barrières dont le port de masque. Elles ont pour but de limiter les concentrations massiques de polluants présents dans l’air et surtout d’origine biologique et physique, qui lorsqu’elles sont en quantité augmentent la probabilité de contaminations.
Dans ce cadre, le groupe Eolia propose aux gérants et exploitants d’ERP un audit des installations aérauliques avec vérification des concentrations en CO2 incluant le test COVID-19 dans l’air.
En conclusion, il semble incontournable avant de se lancer dans l’achat d’épurateurs d’air couteux et pas nécessairement adaptés, de procéder à une évaluation des taux de CO2 dans l’air. Ce premier contrôle que le groupe Eolia propose a pour objectif d’apporter les indications importantes à la fois sur les nombres d’individus maximaux présents dans les locaux comme sur les qualités d’air qui en découlent.
👉 Pour plus d’informations, sur la mise en place d’un audit des installations aérauliques avec vérification des concentrations en CO2, contactez-nous.
Nos équipes sont à votre disposition, pour répondre à vos demandes dans les meilleurs délais.
Philippe PREAU, directeur scientifique du groupe Eolia.
[1] En date du 31 août 2021.
[2] Définition extraite de l’avis relatif au recours à des unités mobiles de purification de l’air dans le cadre de la maîtrise de la diffusion du SARS-CoV-2 dans les espaces clos, en date du 14 mai 2021 et 21 mai 2021.